Le bureau d’études Ouest Am’ a été mandaté pour effectuer un inventaire des espèces animales et végétales sur le site et ses abords, pendant au moins un an (la durée d’un cycle de vie des milieux). Les données de terrain ont été collectées entre mars 2018 et juillet 2019. Ce diagnostic permet d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux.
Les données récoltées dans le cadre des suivis environnementaux réalisés pour le parc de Bray – Le Tilleul-Othon construit en 2018 seront utilisées.
94% du site d’étude est composé de cultures. Aucun habitat d’intérêt communautaire, ni aucune haie n’ont été identifiés sur le site. La diversité pour ce qui est des milieux est donc très faible. De plus, aucun des habitats identifiés n’est caractérisé comme habitat de zone humide. Les enjeux du site sont considérés comme faibles au niveau des habitats et de la flore.
A propos de l’avifaune, des inventaires ont été réalisés sur l’aire d’étude immédiate et ses alentours. Les sorties ont eu lieu de septembre 2018 à juillet 2019, de manière à couvrir un cycle biologique complet (migration postnuptiale, hivernage, migration prénuptiale, nidification). Ainsi, que ce soit en phase travaux, ou en phase d’exploitation, il est estimé que la majorité de la zone d’étude est à enjeux faibles et très faibles pour l’avifaune. Il y a toutefois de petites zones au sein desquelles l’enjeux est modéré.
La mesure de l’activité des chiroptères se fait selon plusieurs manières complémentaires : des écoutes actives réalisées par les experts lors de 15 soirées et selon des transects, et des écoutes passives faites grâce à un enregistreur placé pendant un certain temps (115 nuits ici).
Ces écoutes passives se font à hauteur de culture et en altitude, sur l’une des éoliennes du parc de Bray – Le Tilleul-Othon. Le bureau d’étude effectue aussi des recherches de gîtes et de colonies sur toute la zone d’étude.
L’analyse des chiroptères conclut que les aires immédiate et rapprochée sont faiblement utilisées par les chauves-souris.
Le bureau d’étude arrive à la même conclusion pour l’autre faune (c’est-à-dire la faune hors chiroptères et oiseaux).
La carte ci-dessous récapitule l’ensemble des enjeux naturalistes en phase exploitation.
D’après le Guide relatif à l’élaboration des études d’impacts des projets de parcs éoliens terrestres – version révisée octobre 2020 :
L’étude du paysage et du patrimoine a pour objectifs principaux de :
Extrait du chapitre analyse de l’état initial du paysage : caractérisation des unités paysagères et de leurs sensibilités : Le plateau du Neubourg – Un territoire de grandes cultures où les parcs éoliens jouent un rôle de repère dans le paysage
L’unité paysagère du plateau de Neubourg est identifiée comme une ZONE FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT DE L’EOLIEN TERRESTRE. La sensibilité paysagère de l’unité peut donc être qualifiée de faible.
Extrait du chapitre analyse de l’état initial du paysage : caractérisation des unités paysagères et de leurs sensibilités : La vallée de la Charentonne – Une vallée humide préservée, encadrée par deux lignes boisées
Bernay constitue une ville patrimoniale d’intérêt mais son éloignement de plus de 13 km par rapport à la zone d’implantation est largement suffisant pour que ses éléments de paysage et de patrimoine ne puissent pas subir une prégnance visuelle des éoliennes. Le secteur le plus fréquenté de la vallée de la Charentonne est situé au sud de Bernay, à forte distance. La sensibilité générale est donc très modérée pour cette unité paysagère.
Une campagne de mesure est réalisée afin de connaître l’ambiance sonore du site. Ensuite, une simulation de l’impact du parc est réalisée à partir de courbes de puissance données par les fabricants d’éoliennes, qui permet d’obtenir des résultats prévisionnels sur l’ambiance acoustique future, une fois les éoliennes mises en service.
Avant la mise en place de mesure de réduction, les résultats de la simulation peuvent prévoir le dépassement ponctuel des seuils légaux d’émergence (5 dB(A) le jour et de 3dB(A) la nuit), pour un ou plusieurs points de mesure, à certaines vitesses de vent, en saison végétative et/ou non-végétative.
Le bureau d’étude acoustique préconise alors un plan de fonctionnement prévisionnel pour que les éoliennes étudiées respectent les contraintes réglementaires. Une nouvelle simulation est ensuite réalisée pour vérifier que le plan de fonctionnement proposé respecte ces contraintes.
Il est important de noter que les calculs réalisés dans le cadre de l’étude d’impact sont prévisionnels : le plan de fonctionnement final sera adopté en fonction des résultats de l’étude acoustique réalisée à la mise en service industrielle du parc éolien. Ce contrôle sera fait en concertation avec les services de l’Etat (service ICPE de la DREAL).
Une première campagne de mesure constituée de 5 points fixes s’est déroulée sur une période de 15 jours, du 5 au 20 juin 2020. Une deuxième campagne de mesure a été réalisée sur une période de 20 jours, du 13 février au 5 mars 2020 afin de compléter les mesures du premier point fixe.
Lors des mesures, des cycles marche/arrêt toutes les heures ont été appliqués au parc éolien de Bray. Seules les périodes d’arrêt du parc éolien ont été retenues pour cette étude, afin de mesurer les niveaux résiduels sans ces 6 éoliennes existantes.
Les 5 points de mesures ont été déterminés afin de caractériser au mieux l’ambiance acoustique du site et conformément aux normes en vigueur. Les sonomètres ont été positionnés au droit d’habitations représentatives de chacun des lieux-dits et communes concernés.
La carte ci-dessous localise les 5 points de mesures.
Ces deux périodes de mesures ont permis l’acquisition de données d’écoute sur chaque point de mesure présentés ci-dessus. Ces données sont des enregistrements du bruit environnant à chaque seconde de la journée.
La campagne de mesures a été effectuée conformément au projet de norme NF S 31-114 dans sa version de juillet 2011. Les appareils de mesures utilisés sont des sonomètres analyseurs statistiques de type CUBE et FUSION (classe I) de la société 01dB ; les données sont traitées et analysées par informatique.
Les données de vent utilisées proviennent des anémomètres et des girouettes positionnés au niveau des nacelles des éoliennes du parc éolien de Bray– Le Tilleul-Othon.